samedi 16 janvier 2010

Notre Sentier

Encore une autre, la première! avec Jean-Pierre Ferland.

Date de diffusion : 13 janvier 1985

En 1976 et en 1977, Félix Leclerc termine sa carrière en France par une grande tournée d'une cinquantaine de spectacles. Par la suite, Félix se retire à l'île d'Orléans. Il y trouve la tranquillité, entouré de ses proches. Il aime se lever tôt afin d'écrire, de couper son bois et de préparer du fromage de chèvre.

Chez lui, à Saint-Pierre-de-l'Île-d'Orléans, Félix raconte à Jean-Pierre Ferland comment son professeur d'anglais lui donna le goût d'écrire des chansons et de jouer de la guitare.

Félix Leclerc est considéré par les artistes d'aujourd'hui comme étant le père de la chanson québécoise. La chanson canadienne-française avant lui était vue comme un genre démodé, frivole, comme de « la chansonnette ». Félix Leclerc a été le premier chanteur canadien-français a être consacré en France.

Grand voyageur dans la francophonie, il a ouvert la voie aux Gilles Vigneault, Jean-Pierre Ferland, Robert Charlebois et Claude Léveillée, pour ne nommer que ceux-là.

Au fil des décennies, Félix Leclerc s'est inscrit dans le cœur des gens. Le poète a laissé derrière lui de grandes chansons, qui abordent autant la nature et l'amour que des sujets plus sérieux comme la mort et le suicide.

Le roi chantant meurt le 8 août 1988 dans son sommeil à l'île d'Orléans. Il venait d'avoir 74 ans. Ses funérailles sont célébrées à l'église Notre-Dame-des-Victoires, dans le Vieux-Québec. À cette occasion, une foule rassemblée sur le parvis de l'église entonne ses chansons.

NOTRE SENTIER

Notre sentier près du ruisseau est déchiré par les labours ;
Si tu venais, dis-moi le jour, je t'attendrai sous le bouleau ;
Les nids sont vides et décousus ;
Le vent du nord chasse les feuilles ;
Les alouettes ne volent plus, ne dansent plus les écureuils ;
Même les pas de tes sabots sont agrandis en flaques d'eau ;

Notre sentier près du ruisseau est déchiré par les labours ;
Si tu venais, fixe le jour, je t'attendrai sous le bouleau ;
J'ai réparé un nid d'oiseau, je l'ai cousu de feuilles mortes ;
Mais si tu vois sur tous les clos, les rendez-vous de noirs corbeaux ;
Vas-tu jeter en flaques d'eau, tes souvenirs et tes sabots?;

Tu peux pleurer près du ruisseau, tu peux briser tout mon amour ;
Oublie l'été, oublie le jour, oublie mon nom et le bouleau.


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